23.10.2017

Mondial du Lion 2017 : Birmane en Bronze à 6 ans

Nous avions déjà beaucoup parlé d’elle en septembre après sa victoire dans le Championnat de France des 6 ans à Pompadour où elle obtient sa sélection pour le Mondial du Lion. 

Déjà Excellente à 4 ans, Birmane n’a cessé de gravir les échelons en remportant le Championnat des 5 ans puis celui des 6 ans sous la selle de Thomas Carlile. Cette jument baie Selle Français, fille de Vargas de Ste Hermelle et petite-fille de Diamant de Semilly qu’on ne présente plus, a développé son potentiel sur les épreuves jeunes chevaux. Birmane est une Championne en puissance qui vient une fois encore de ravir son propriétaire, Gérard Brescon et son cavalier Thomas Carlile.

47 couples de 20 nations différentes étaient engagés dans le Championnat du Monde des 6 ans pour seulement 3 couples français. Le challenge était à la mesure de nos champions mais fallait-il encore tenir le cap. Après un dressage noté à 42%, Birmane et Thomas prennent la 5ème place. La tête est prise par Monkeying Around et Izzy Taylor (GBR) avec 37.6% suivi par Bob Chaplin et Paul Tapner (AUS), deuxièmes avec 38.1%. Le duo de tête ne changera pas du week-end, tous deux doubles sans faute sur le cross et l’hippique. Birmane boucle un cross sans faute menée par la main experte de Thomas tout comme le saut d’obstacles qui ne leur pose pas de problème. Toujours 5èmes à l’issue du cross, l’espoir d’être dur le podium s’éloignait petit à petit. DSL The Entertainer, 3ème à l’issue du cross fait tomber une barre au sol et offre une place aux français, Corouet 4ème avant le CSO, finit son parcours avec 4 points et descend au classement. Thomas et Birmane, réguliers pendant toute la durée du Championnat montent logiquement sur la 3ème marche du podium et ajoutent un magnifique résultat à leur palmarès.

Crédit photo : Jean Bougie

Thomas Carlile, cavalier de Birmane depuis ses 4 ans, nous décrit Birmane comme une œuvre d’art… :

« J’ai vu dès qu’elle est arrivée aux écuries qu’elle avait une classe qui la mettait à part. Elle a un vrai caractère, pas toujours facile, la puissance qu’elle dégage fait d’elle un athlète hors-norme. C’est une très belle jument. Pendant la semaine au Lion d’Angers, on me l’a demandé plusieurs fois et j’ai reçu des compliments sur elle qui m’ont touché. Andrew Nicholson m’a dit : Elle est chouette, elle a le look du pur-sang, le pied et les moyens d’un cheval de sport et la qualité d’un sauteur. C’est une jument complète qui est très précoce. Quand on est dessus, on se rend compte qu’elle n’est pas bien grande du haut de ses 1m67, mais dès qu’elle bouge, elle prend de la dimension. Sur le cross, elle a une vraie galopade, de la poussée dans les postérieurs, un dos fort, un équilibre solide et un très bon sens de l’abord. C’est une jument perméable qui apprend très vite.

Je me suis rendu compte qu’elle deviendrait une championne dès qu’elle a passé sa première barre. Avec l’expérience, on le sait vite. Au fur et à mesure de sa formation et des difficultés qu’elle abordait dans son éducation, elle montrait sa précocité et son potentiel.

Birmane n’est pas à vendre. Gérard veut la garder pour l’emmener sur des grosses épreuves. Nous avons essayé de faire des transferts cette année sans succès, nous réessaierons l’an prochain. Le Mondial des 7 ans n’est pas une fin en soi, ça fera partie de sa formation. L’objectif est de la faire mûrir et la rendre compétitive pour les grandes échéances. Paris 2024 pourrait faire partie des grosses échéances car elle aura 13 ans. Mais elle pourrait aussi être précoce et faire les Jeux Olympiques de 2020… à 9 ans, ce ne serait pas illogique. 

Je remercie Gérard de me confier ses chevaux car c’est grâce à de telles montures que nous pouvons montrer au mieux nos capacités, en tant que cavalier. C’est un fidèle soutien, je suis très satisfait de notre relation. La faire perdurer est une motivation supplémentaire. »