07.05.2018

RHINO-PNEUMONIE EQUINE : Communiqué du RESPE 4 mai 2018

Le RESPE assure une vigilance constante sur la maladie : depuis la réunion de la cellule de crise du Vendredi 27 Avril, aucun nouveau cas d’infection à HVE1 n’a été enregistré. Plusieurs suspicions sont en cours d’analyse. Une semaine seulement après le communiqué, il serait donc prématuré de se prononcer sur la situation de façon définitive.

De plus, la sous-déclaration des cas reste à prendre en compte.

Le RESPE reste mobilisé, et transmettra comme à son habitude les informations (cas confirmés) en temps réel. La cellule de crise, quant à elle, se réunira la semaine prochaine pour réévaluer la situation.

Bilan de la situation

La situation semble se stabiliser avec aucun nouveau foyer confirmé depuis le communiqué de presse émis par la cellule de crise le vendredi 27 avril dernier, Cependant plusieurs suspicions sont en cours d’analyse tant biologique qu’épidémiologique.

De nombreux rassemblements ont été annulés pendant le week end du 28 avril au 1er mai, d’autres ont été maintenus, y compris avec des effectifs importants. Cependant, ces derniers ont fait l’objet de mesures de contrôle renforcées, majoritairement appréciés par les participants. Aucun cas post concours n’a été rapporté pour le moment.

A noter que les concours maintenus ont aussi eu entre 20 et 30 % d’annulation de participation.

Pour les semaines à venir, beaucoup d’organisateurs s’interrogent sur le maintien ou non de leurs rassemblements ; certains ont d’ores et déjà décidé de maintenir en mettant en place des mesures de prévention.

Une stratégie raisonnable pour les manifestations équestres et pour l’élevage

Dans ce contexte, les recommandations restent inchangées en ce qui concerne les rassemblements équestres :

◉ Suspendre ou reporter les rassemblements dans des sites ayant hébergé récemment des chevaux suspects ou confirmés.

◉ Ne pas participer à des rassemblements si vos chevaux ont participé à des concours dans des effectifs avec foyers confirmés ou avec présence de chevaux malades en attente de confirmation. Cette mesure vaut aussi lorsque des cas suspects sont présents dans votre structure (chevaux présentant des symptômes respiratoires, avortements, troubles neurologiques, hyperthermie).

◉ Surveiller attentivement la santé des chevaux exposés

Par ailleurs, l’introduction/retour de chevaux dans un effectif (dans le cadre de la reproduction ou de rassemblements équestres) doit s’accompagner de mesures de précaution strictes.

Les annexes à ce document reprennent les recommandations détaillées diffusées avec le communiqué de presse le 27 avril et s’adressent aux cavaliers et organisateurs de concours. Elles sont accompagnées d’un exemple de protocole pouvant être utilisé pour l’admission des chevaux sur les sites de rassemblement.

Circulation du virus et vaccination : rappels

Le RESPE rappelle que, de manière générale, la large vaccination des effectifs avec un rappel tous les 6 mois est fortement conseillée en France où le virus circule chaque année avec des conséquences souvent importantes sur les performances des chevaux lors de formes respiratoires, des avortements encore fréquents pour la forme abortive et des formes nerveuses pouvant être mortelles. Une même souche virale peut provoquer des formes respiratoires chez certains chevaux, mais des avortements ou des symptômes neurologiques chez d’autres.

La vaccination reste une mesure de prévention efficace

Il est conseillé :

 

◉ Pour les chevaux déjà vaccinés, en bonne santé, n’ayant pas été en contact avec des foyers avérés ou suspects (présence d’animaux malades non confirmés par analyse), dont le rappel vaccinal remonte à plus de 6 mois, de procéder à un rappel.

◉ Pour les chevaux non vaccinés et non exposés (n’ayant pas été en contact avec des foyers avérés ou suspects), une vaccination peut également être envisagée, mais n’aura que peu d’effet en pleine épizootie. En effet, la primo-vaccination demandant a minima** 2 injections à 1 mois d’intervalle, la protection commencera à être efficace environ 2 semaines après la seconde injection, soit 6 à 8 semaines après la première injection.

◉ Pour les chevaux exposés qui peuvent être en phase d’incubation, la vaccination est déconseillée et n’aurait que peu d’effet ; sur un cheval malade, la première injection risque de n’entrainer aucune réponse immunitaire, voire de déclencher plus rapidement la maladie.

** le protocole vaccinal est variable selon la marque de vaccin utilisée.

 

Communiqué complet du RESPE