28.04.2021

Rhinopneumonie : Communiqué du RESPE du 27 avril

 

La cellule de crise* du RESPE s’est réunie pour la sixième fois le 27 avril dans le cadre du suivi des foyers d’herpèsvirose de type 1 (HVE1 – rhinopneumonie) présents sur le territoire, en lien ou non avec les CSI espagnols. Cette réunion a réalisé un bilan général de la situation en France, deux semaines après le retour à la compétition pour les rassemblements professionnels sous l’égide de la SHF et de la FFE.

Bilan de la situation

En Europe, la situation semble se stabiliser avec 80 foyers recensés au 26 avril, et aucune nouvelle déclaration depuis une semaine.

En France,  aucun nouveau foyer n’a été recensé depuis 15 jours. On comptabilise 40 foyers depuis le début de l’épisode, 25 déjà notifiés en lien avec les concours espagnols et 15 foyers autochtones. 8 foyers ont aussi été identifiés dans le cadre de dépistage (ventes, changement d’écurie, …). Grâce à la mobilisation de chacun, aucun échappement du virus n’a été identifié pour le moment.

Des équidés toujours sous haute surveillance

Même si le nombre de foyers encore actifs (présence d’équidés positifs) diminue de façon conséquente, il en existe encore sur le territoire et de nouveaux cas autochtones vont probablement être confirmés dans les prochaines semaines comme régulièrement au cours de l’année. Le virus continue donc de circuler.

Pour les foyers ayant accueilli des chevaux de sport positifs, en lien ou non avec les CSI espagnols, la cellule de crise encourage à maintenir une vigilance renforcée et tout particulièrement pour les chevaux redémarrant dans les circuits de compétitions mêmes nationales en s’assurant de leur statut vis-à-vis du virus en plus de l’examen clinique. Pour rappel, en fin d’évolution de la maladie, la charge virale diminue progressivement et plus la charge est faible, plus elle est difficile à détecter. Pour un faible pourcentage d’équidés, cette charge virale semble de plus fluctuer autour du seuil de détectabilité pendant les dernières semaines (p.ex. test négatif à J0, suivi d’un test positif faible à J+7). Les tests rapides, éventuellement applicables sur des chevaux symptomatiques, au pic de la maladie, ne sont sans doute pas suffisamment sensibles pour identifier ces animaux apparemment guéris, mais toujours excréteurs et de fait potentiellement contagieux. Par conséquent, la cellule de crise recommande qu’a  minima les chevaux en lien avec les CSI espagnols (chevaux ayant été en Espagne ou chevaux positifs après contact avec ces derniers) soient testés par une analyse PCR réalisée par un laboratoire pour s’assurer du maintien de leur négativité avant toute reprise de leurs activités.

 

Reprise progressive et sous contrôle des rassemblements professionnels

Pour rappel, compte tenu du contexte sanitaire humain et des mesures de confinement, seuls les concours professionnels ont pu reprendre, à huis clos, depuis le 12 avril. Leur nombre est resté limité sur les premières semaines, plusieurs concours ayant été annulé.

En France, les premières compétitions internationales de plus de 400 chevaux ou se déroulant sur plusieurs semaines auront lieu dans les prochains jours (Fontainebleau, St Tropez), les mesures spécifiées par la FEI (https://inside.fei.org/fei/ehv-1/return-to-competition.) sont mises en œuvre, notamment le suivi de température ainsi que tout signe clinique sur les 10 jours précédant l’arrivée sur site, les tests PCR obligatoires pour les chevaux participants, mais également l’organisation de la biosécurité sur les sites, avec visite préalable par un vétérinaire référent FEI en charge de vérifier l’application du protocole en amont de l’évènement.

La reprise des rassemblements nationaux, SHF et FFE, s’effectue progressivement, notamment pour la SHF qui a retrouvé son rythme de pleine saison. Bien que l’ensemble des acteurs reste sensibilisé à l’épisode d’herpèsvirose en cours et que les mesures imposées aient été bien accueillies et appliquées dans la majeure partie des cas, la cellule de crise tient à souligner à nouveau que seule la poursuite des efforts collectifs et individuels pourra permettre un retour à la normale dans un délai maitrisé.

Pour les autres activités équestres (courses, monte, ventes,…), les mesures de précaution continuent d’être appliquées. Aucune suractivité virale n’y a été détectée en comparaison de la même période des années précédentes

Pour rappel, les rassemblements non professionnels sont soumis aux règles générales de santé publique nationale liées à la COVID-19.

 

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* La cellule de crise du RESPE

Déclenchée le 01 mars, elle regroupait l’Association Vétérinaire Équine Française, la Fédération des Acteurs du Développement, des Techniques modernes de reproduction Equine, la Fédération des Eleveurs du Galop, la Fédération Française d’Équitation, la Fédération Nationale du Cheval, France Galop, l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation, LABEO Frank Duncombe, la Société Française des Equidés de Travail,  la Société Hippique Française, le Trot, la Direction générale de l’Alimentation et le RESPE.

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